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DE BRUMO E DE SEDO

Alan Brunaud à Danièlo Raspini

Bragardo efigìo, d'uno brumo diafano
Que si vertouioun soun pèr la lus esvarta,
Sus la telo esmerado aparèis, soubeirano,
Uno Arlatenco siavo, aubourant sa fierta.

Se desgranon alor li noto patriciano
D'aquelo sinfòni que porto la bèuta
Fin qu'i plus àuti cimo ounte varaio e plano
L'esperit libre e viéu dins sa felicita.

Lou rebat de la jupo i coulour chanjadisso,
L'asegage armounious dóu drapa que s'enisso,
La couifo requisto, soun riban de velout…

Tout eici, dins lou port, revèlo l'elegànci,
Avé intempourau tengu 'mé vigilànci,
Retra de l'amo aussi, secrèto subre-tout.

Abriéu de 2012

DE BRUME ET DE SOIE

Alain Brunaud à Danielle Raspini

Somptueuse effigie, d'une brume diaphane
Dont les volutes sont par la lumière dissipées,
Sur la toile épurée, apparaît, souveraine,
Une Arlésienne posée, portant haut sa fierté.

S'égrènent alors les notes nobles
De cette symphonie qui porte la beauté
Jusqu'aux cimes élevées où rôde et plane
L'esprit libre et vif dans sa félicité.

Les reflets de la jupe aux couleurs changeantes, L'arrangement harmonieux du drapé relevé,
La coiffe recherchée, son ruban de velours…

Tout ici, dans l'allure, révèle l'élégance,
Bien intemporel gardé avec vigilance,
Portrait de l'âme aussi, secrète par-dessus tout.

avril 2012


 

La revue du Félibrige mai 2011



Félibrige : le site

 

Univers des Arts N°149 mars 2010

C'est dans les murs de la maison du grand poête provençal que se situe le Musée Frédéric Mistral, à Maillane, l'âme de la Provence. Nous pourrons revoir ou découvrir un extrait du travail exclusivement consacré par Danielle Raspini ces huit dernières années, à la tradition et au costume du Pays d'Arles. Peindre les arlésiennes représentait pour elle une manière bien différente d'aborder la peinture aujourd'hui. Voici une interprétation qui peu mélanger abstraction et réalisme, ouverte à tous et qui met en évidence l'importance du regard. On comprend facilement que cette artiste souhaite rendre hommage à ces femmes qui, en Provence et Camargue, perpétuent de génération en génération, la tradition du costume d'Arlésienne. Elle nous invite égalment à tourner sereinement les pages de nos sociétés zapping en considérant, sans tabou, les forces positives de nos racines culturelles.
Maillane :
Musée Frédéric Mistral
Avenue Lamartine 13910 Maillane Tél : 04 90 95 84 19
Frédéric Mistral reçoit Danielle Raspini - Peinture Dessin.
Salle des expositions du 20 mars au 30 avril 2010

Revue "Coté Arts" N°42 - 2ème trim 2008 :

Entrée aux Beaux-Arts de Macon en 1965, elle apprend le dessin. Le textile et la mode ont ensuite jalonné son parcours professionnel. Après une période plastique très atypique, Danielle Raspini a positionné son art avec une figuration vériste. Cette écriture s'apparente au réalisme. Ce courrant a été insufflé par l'action conjuguée de l'école de Barbizon (apologie de la perception) et du maniérisme bourgeois plus axé sur l'intimité domestique. L'avènement de la photographie consistant par l'action de la lumière l'enregistrement fidèle de l'image, a forcément révolutionné l'art pictural. Aujourd'hui en terme d'art contemporain, on retrouve un engouement certain pour l'académisme (trop d'abus institutionnels et privés ont eu lieu en terme d'expositions "poubelles"). Danielle Raspini est considérée à juste titre comme la référence indéniable et incontournable pour les sujets "d'Arlésiennes". A une autre époque, un nommé Léo Lelée (1872-1947) a détenu le même statut. En comparant les œuvres respectives de chacun, on trouve des similitudes fortes.
Léo Lelée : "En pleine folklorisation des traditions, je révèle par un graphisme stylisé et une harmonie de couleurs lumineuse, une certaine joie de vivre, une beauté originale des êtres, des formes, de la nature, de l'essence même de la Provence. Mon travail est tendu vers un seul but : faire comprendre que l'art et les traditions forment un seul ensemble qui ne doit pas seulement figurer dans le passé, mais aussi dans le présent et l'avenir".
Danielle Raspini : "Sur la représentation du costume d'Arlésienne, j'ai adhéré dés la première rencontre avec cette véritable culture. J'ai retrouvé la mode, l'élégance, la couleur ainsi que la tradition tels que je les ai observés lors de mes voyages au Japon"

En fait Danielle Raspini nous invite à tourner les pages de nos sociétés ZAPPING en considérant à nouveau les forces positives de nos racines culturelles. Par un dessin idéalement campé respectant scrupuleusement les valeurs graphiques vériste, par l'utilisation d'une palette chromatique plurielle qui conjugue à foison les couleurs pures et diaphanes, par une abnégation au travail qui force le respect pour vous en rendre compte. L'œuvre peint de Danielle Raspini mérite une considération particulière et pour celui qui à lœil détient une modernité qui demeurera longtemps comme une référence dans l'esprit de ceux qui prétendent à la création.

P.AMIEL


danielle raspini
peinture

vue par la critique



Formaliste ?... Le terme est faux. Danielle Raspini s'attache à la forme, puisque c'est elle qui lui permet de définir ses pensées.
Mais après avoir cerné le contour de ses étranges bêtes au moyen d'un trait noir fortement accusé, doublé d'une ombre variant des ténèbres aux gris du couchant, l'artiste s'embarque pour l'imaginaire en se défiant des contraintes de la Bande dessinée ou de la Science-Fiction.

René DEROUDILLE


A chaque exposition plus fantastique, les portraits d'humanoïdes échappés des fantasmes de Danielle RASPINI sont nos caricatures, à chaque fois plus drôles, plus corrosives, plus pathétiques aussi.

J.M. CIERNIEWSKI


Le personnage ressemble aussi à son œuvre. Il s'agit de gargouilles invraissemblables représentant des mythes, des symboles surprenants avec une apparence résolument "futuriste". Bref, Raspini c'est un cri, une explosion incontrôlable. Bizarre et envoûtant !

B. GOUTTENOIRE


A nos yeux, Danielle Raspini demeure toujours au sein d'un langage encore inconnu dont les résonances atteignent aussi bien la perception physique d'un règne animal prodigieusement élargi que les sentiments les plus connus où la parole impose des définitions différentes. Des yeux dont la fixité trouble, des corps tubulaires dont les lianes menacent, des êtres de métamorphose à mi-chemin de l'animal et de l'humain nous narguent au sein d'un univers propre à la créatrice. Faut-il autre chose pour désigner une artiste "pas comme les autres" pour tenter d'écouter des paroles jamais entendues ?...

René DEROUDILLE
Président de la Critique d'Art - LYON - Rhône-Alpes


La galerie de portraits à laquelle Danielle Raspini consacre tous ses soins nous permet de faire enfin la connaissance de quelques ancêtres de haut lignage humoreux, aïeux ou collatéraux, du point d'interrogation, du trombone à coulisse ou du nœud gordien. Cette généalogie établit clairement que nous descendons tous, non d'Adam et Eve, mais plutôt de la pomme et du serpent.

Edouard JAGUER
Editeur - Groupe PHASES - PARIS -